Une gerbe de fleurs cosmiques

Publié le par franco cossutta

 

 

 

 

« Les Arts sont peut-être l’ultime voie d’espérance encore offerte à l’homme. »

MB

 

 

Franco Cossutta,

une gerbe de fleurs cosmiques.

 

 

Le peintre Franco Cossutta, nous revient des rives de l’ailleurs, pour mêler les gammes chromatiques de son ciel aux interrogations de notre quotidien.

Nous le savons déjà, Franco Cossutta pour avoir voulu aller trop vite, trop loin, pour s’être plongé dans la luxure superficielle, dans la matière, trop, trop, toujours trop, alors le fil soudain s’est rompu !

Ce fût la sonnette d’alarme, ce fût l’ultime avertissement : « Attention la vie n’est pas ce que tu crois, tu t’illusionnes, la vie c’est l’infini, c’est l’éternité, c’est la vision que la nature t’a donnée. » Et à partir de cette rupture irrévocable, tout bascule !

Franco Cossutta est devenu un visionnaire, un pèlerin de l’universel, un cueilleur d’étoile, un « voyant » déréglé de tous ses sens, pour reprendre une image chère à Arthur Rimbaud.

Naturellement, il est évident que Franco Cossutta   portrait déjà en lui ces prédispositions médiumniques, ce regard vers l’intérieur, vers les degrés paranormaux, vers la symbolique universelle, mais il aura fallu cette précipitation révélatrice extrême.    

C’est ainsi que Franco Cossutta commence à pénétrer avec clairvoyance les métamorphoses de l’espace, du cosmos, de l’infini, de la voute étoilée.

L’expérience picturale de notre artiste est en fait la clé de notre destinée, c’est en résumé la vision du grand voyage cosmogonique.

Chez lui ce n’est pas l’œil qui voit, c’est la perception du regard intérieur, celui qui pénètre le secret de la pierre, de l’arbre en son cœur, de la source limpide, pour arriver à en transcender l’homme en corps etherique tout nimbé de lumière.

Dans son remarquable ouvrage «  L’art visionnaire » Michel Random a écrit : «  La vision est une errance au sein de la perfection. »

Tout simplement par le regard intérieur qui s’ouvre sur l’infiniment grand comme sur l’infiniment petit, Franco Cossutta retranscrit la vision des principes cosmiques qui lui est insufflée.

Pour nous il se fait le funambule, en évoluant sur un fil fragile entre ciel et terre, retenu par le seul équilibre du balancier des couleurs vibrantes et des ondes de lumière.

Franco Cossutta est un instinctif, un sensitif qui s’insurge contre toute intention intellectuelle trompeuse, déviante, qui altère et dénature la spontanéité créative en sacrifiant la sensibilité émotive première.

Pour notre artiste chaque œuvre doit être un fragment temporel, un souffle de vie, un battement de cœur, et surtout un authentique tourbillon de liberté.

Il joue avec les mouvances et les contrastes de la lumière qui sont un lieu de prédilection, unique espace où il peut évoluer sans entrave dans la vérité dématérialisée, dans le rythme intemporel.

Artiste inspiré, il ne peut peindre que sous l’effet des influences cosmiques et telluriques de l’instant qui imprègnent et disposent les couleurs sur la surface de la toile, peu à peu tout se met en place comme sous la direction d’une grande baguette magique, sous le souffle du grand maître de la création.

Ces volumes de lumière, ces vagues lactées qui nous viennent de l’ailleurs, ont peut-être pour mission de draper les hommes des lueurs de l’espérance, voir le non vu, dire le non révélé.

Les œuvres de Franco Cossutta évoluent similaires à une sorte de germination progressive, venue des racines profondes, les sèves montent doucement, les formes naissent jusqu’à l’éclosion des fleurs célestes.

Au regard des œuvres de Franco Cossutta nous nous situons au cœur du principe universel, du souffle premier de la création, du frémissement de la genèse.

C’est là tout le miracle d’une alchimie non raisonnée qui prend possession de la toile.

Signes, symboles, nuances, transparences, lumières, tout s’organise, se met progressivement en place et comme face à une grande calligraphie indéfinie nous sommes soudain confrontés à ce merveilleux voyage stellaire qui revient frapper aux portes de la mémoire, pour  offrir sa gerbe de fleurs cosmiques porteuses de toutes les couleurs en transparence, et toutes les graines de ce semeur de la mystérieuse beauté informelle  qui ne rêve que de nous offrir une récolte de pollen universel au vibration d’amour intemporelle.     

En règle générale j’ai ce sentiment que les artistes doivent générer de la beauté, transcrire le frémissement de la vie, révéler la perception des sens, démystifier l’hermétisme et restituer à l’œuvre le sens du sacré.     

Par une simple touche de lumière il doit déposer une note d’espérance et d’amour sur l’humanité en déchirure et en souffrance, il doit composer l’étincelante gerbe florale pour couronner le grand « opéra » du monde.

 Michel Bénard.

 

 

                                                                                                                                      

  

    

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